Ceci est un post absolument populiste, fait pour générer les passions entre les Titis Parisiens et les Cockneys Londoniens. Et surtout parce que Boris Johnson, s’il le pouvait, aimerait absorber Paris pour en faire sa zone 10. Tremblez, Anne Hidalgo!
A Londres, les corps féminins ET masculins ne sont plus un sujet
Il y a un blocage psychosocial à Paris, s’agissant des vêtements d’été: si tu mets des T-shirts colorés, des jupes courtes, alors tu passes rapidement dans la catégorie « popu ». A moins bien sûr que tu ne te rendes à un barbecue « entre amis », généralement sur le toit d’un loft caché du grand public. A Londres, on assume la transpiration: aussi, les chemisettes, tongs au bureau (oui, vous avez bien lu), spray anti coups de soleil (alors qu’il ne fait que 15 degrés) sont monnaie courante. Il y a une acceptation de tous les corps: Stylist Magazine (qui débarque en France dans quelques semaines) fait la promotion des canons de beauté de toutes les tailles. On attend la même des magazines français, en dehors des numéros « spécial rondes » (aka le numéro qu’on sort tous les 3 mois pour s’acheter la paix sociale, NE MENTEZ PAS REDACTIONS).
En fait, il n’y a qu’en France qu’on mette un costume noir et des jupes en laine lors d’une Garden Party.
La diversité est vraiment diversifiée
Drôle: en étant de mauvaise foi, à Paris, le mot « diversité » est essentielement utilisé dans des conférences à Sciences Po. Tu parles d’une diversité! A Londres en revanche, la ville essaie de célébrer l’altérité dans une myriade d’initiatives, des plus locales jusqu’aux plus médiatiques: à la BBC, on se prend à rêver de Babel avec des présentateurs ENFIN de toutes les couleurs et de tous les accents. On exploite enfin la HD et le Dolby Surround, so to say.
A Londres, le touriste français te fait rapidement déclasser le pays tout entier
Tu te crois plus subtil et plus élégant, Parisien? Tu ne t’es pas vu en groupe de 5 ou 10, arpentant les rues londoniennes; à côté de toi, Obélix pourrait avoir une collection capsule chez Colette: tu hurles, fais des blagues avec un accent nasillard, portes des sacs-à-dos Quechua pour mettre dedans une bouteille d’eau piquée à l’hôtel (des fois que tu sois obligé d’aller…DANS UN PUB!). Oui, le français parisien a – très – mauvaise réputation, surtout quand il est touriste. Demandez à certains groupes de filles qui évitent même certains clubs londoniens…en raison de notre impotence.
Il n’y a que les Parisiens qui pensent que manger au Burger King, c’est stylé
Non mais t’es sérieux? En vrai de vrai, tu te moques pas des Américains qui mangent sur les Champs? Mais alors toi, non seulement tu cours à Leicester Square te faire un Double Whopper (2 x 670 calories?), mais en plus tu ne te rends pas compte qu’il n’y a que des français autour de toi? Vous êtes la risée du londonien, trop content de vous laisser vous esquinter la santé en mangeant le gras double que les dandys vous laissent.
A Londres, tu réserves pour entrer en club, mais tu entres
A Paris, combien de fois as-tu fini avec ta bande de copains à 23h d’une charette et que tu cherches un endroit où aller boire un dernier verre. Et là, évidemment, le videur te regarde à travers son oreillette (tout un concept), dénigre tes Converse et te dit de rentrer chez ta maman. Et bien oui: Paris est sexiste plutôt que sexy; la femme est la monnaie pour parvenir à payer tes whisky-coca à 10 €.
A Londres, point de discrimination: tu réserves en amont, pour être sur « guest list ». Et tu peux entrer avec tous tes buddies, moyennant le fait que vous n’ayiez pas déjà 3 grammes. Un système plus simple, plus honnête…plus équilibré?
A Londres, Bobo-Land est un quartier, pas une ville entière
Génial, ton t-shirt pourri en coton bio acheté 45 € à Bastille. Super, ton loft d’architecte et ta carte du PS achetée en soldes lors des dernières élections. Renversante, ta nouvelle méthode pour porter ton marmot. La vérité est que Londres a su diluer le travers du Bobo en le cantonnant à quelques rues exsangues. Londres regorge de villages: hipsters, dandys, countyside, electroclash, indie, grunge etc. Londres ne cesse de se réinventer quand Paris se meurt de se conforter.
Boris: la ville est à toi.
